L’Autorité des services et marchés financiers (FSMA) publie une étude sur la manière dont les sociétés cotées belges affichant un goodwill important satisfont aux exigences d’information prévues par les normes IFRS en la matière. L’étude révèle qu’il y a matière à amélioration. La FSMA a pris contact avec les sociétés concernées pour attirer leur attention sur les résultats de l’étude et sur la nécessité d’adapter leur reporting.
Le traitement comptable du goodwill diffère considérablement selon que les règles à appliquer soient celles du droit belge des comptes annuels, qui prévoit un amortissement linéaire du goodwill, ou celles des normes IFRS, en vertu desquelles le goodwill est soumis à un test de dépréciation. Compte tenu de l’importance des notes explicatives à publier sur le traitement du goodwill selon les normes IFRS, la FSMA a examiné le reporting financier des sociétés dont le goodwill atteignait un montant significatif (> 5 % du total du bilan). Le montant total du goodwill affiché par le bilan des 37 sociétés examinées représentait 40 % du total de bilan de l’ensemble de ces sociétés.
L’étude a révélé que les informations fournies par ces sociétés ne répondaient totalement aux exigences IFRS que dans un nombre limité de cas. La lacune la plus fréquemment relevée était la publication d’informations trop générales. Cette constatation correspond à ce qui est ressorti d’études comparables réalisées par des autorités de contrôle étrangères.
La situation économique actuelle constitue un défi important pour la réalisation du test de dépréciation du goodwill et la publication d’informations à ce sujet conformément à la norme IAS 36. Les facteurs auxquels il convient de porter une attention particulière sont notamment les hypothèses clés (chiffre d’affaires, marges, frais, etc.), le flux de trésorerie pris en considération pour le calcul de la valeur finale, le taux de croissance à long terme et le taux d’actualisation (risque de marché et risque de crédit).
La FSMA souligne dans son étude qu’il est important que les commissaires contrôlent attentivement les informations publiées sur le test de dépréciation du goodwill.